Tout comprendre à la contraception d’urgence

La contraception d’urgence, qu’est ce que c’est ?

La contraception d’urgence permet de réduire le risque de grossesse suite à un rapport sexuel mal ou non protégé. Il y a deux types de contraception d’urgence :

- La contraception hormonal d’urgence,

- Le dispositif intra utérin.

Quand la prendre ?

Une contraception d'urgence peut se prendre dans différentes situations, si vous n'avez pas de désir de grossesse :

- Vous n'avez pas eu recours à un moyen de contraception,

- Il y a eu un échec de contraception, à savoir : une rupture de préservatif, un décollement du patch ou encore une expulsion de l’anneau vaginal.

Elle doit être prise le plus rapidement possible après le rapport.

La contraception hormonale d’urgence : comment ça marche ?

La contraception hormonale d’urgence est médicamenteuse, et se présente sous forme d’un comprimé unique. Il en existe deux types : le lévonorgestrel et l’ulipristal acétate.

Ces comprimés sont à prendre par voie orale. La pilule lévonorgestrel est à prendre jusqu’a 3 jours après avoir eu un rapport sexuel mal ou non protégé. Et pour l’ulipristal, vous avez jusqu’à 5 jours pour l’utiliser.

Attention, ce type de contraception d’urgence ne fait que retarder l’ovulation. Sur un même cycle, vous courrez toujours le risque de tomber enceinte. C’est pourquoi il est important de continuer d’utiliser un mode de contraception si vous ne souhaitez pas tomber enceinte.

Ces pilules sont accessibles partout (pharmacie, lycée, centre de santé sexuel..) et elles sont gratuites pour tout le monde. Cela signifie que même si l’on est un homme, on peut tout à fait aller les récupérer pour sa partenaire.

Plus la pilule est prise tôt, plus elle est efficace : il y aura moins de risque que l’ovulation ait eu lieu.

Le dispositif intra utérin : comment ça fonctionne ?

Il s’agit de la pose du DIU ( dispositif intra-utérin) appelé aussi stérilet

 « Personne ne le sait mais c’est la méthode la plus efficace » affirme Anna Roy, sage-femme.

Vous pouvez vous en faire prescrire un chez un gynécologue, et si les délais de rendez-vous pour consulter un gynécologue sont trop longs, vous pouvez toujours vous tournez vers une sage-femme ou un médecin traitant. Il est remboursable pour les moins de 26 ans.

En principe, le stérilet est à poser dans les 5 jours maximum qui suivent le rapport sexuel mal ou non protégé. Il faut par la suite prévoir deux rendez-vous en urgence auprès d’un professionnel de santé :

- Lors du premier rendez-vous, le stérilet est prescrit et le professionnel de santé procède à un bilan.

- Le lendemain il vous faut y retourner, après l’avoir récupéré à la pharmacie pour passer au deuxième rendez-vous.

- Lors du second rendez-vous, le professionnel de santé évaluera d’abord la profondeur, la forme et la sensibilité de l’utérus avec une tige souple graduée.

- Puis il procédera à la pose d’un spéculum avec votre accord et enfin le médecin installe le stérilet dans la cavité utérine.

La pose est rapide, elle dure environ 2 minutes, par ailleurs, la pose peut être un peu douloureuse donc il est conseillé de prendre des antidouleurs avant.

Y a t’il des risques ?

Il existe effectivement plusieurs effets indésirables pour donner suite à la prise d’un contraceptif d’urgence, à savoir :

⁃ Règles retardées,

⁃ Tension dans les seins,

⁃ Nausées,

⁃ Troubles de l’humeur,

⁃ Douleurs abdominales,

⁃ Pertes légères de sang.

Mais pas de panique, ils ne sont que de faible intensité et disparaissent en 48 heures.

Quelle efficacité ?

Selon l’OMS, Organisation Mondiale de la Santé, la contraception d’urgence permet de prévenir 95% des grossesses, quand elle est prise à temps. Mais la contraception d’urgence ne garantit pas à 100% que vous ne tomberez pas enceinte : pensez à vérifier que vos règles arrivent bien et à faire un test de grossesse le cas échéant. Si la contraception d’urgence échoue et que vous ne souhaitez pas poursuivre votre grossesse, sachez que le droit à l’interruption volontaire de grossesse est inscrite en tant que liberté fondamentale au sein de la Constitution française.